-
-
De nouveau, je me sens traînée par ma mystique subconscience
Pour être partie du sanctuaire sinistre des bois
Et j'écoute les loups qui me révèlent de sombres secrets
Tandis que je traverse la rivière noire
De nouveau, des figures muettes dansent sur les rochers
Où brûle une pâle lumière bleue
Les grandes montagnes envoient leurs vents sur moi
Pour refroidir mon âme qui semble vivre éternellement
Maintenant les oiseaux chantent leur élégie tristement
Le cri perçant des hiboux pour compléter l'harmonie
Mais l'obscurité cache quelque chose de moi
Cela sera dit avec la chute de la sainteté
L'illusion réapparaît, les échos des voix rompent
Le silence nocturne, les feux bleus ne cessent pas de brûler
Moi je m'allonge par terre, les yeux toujours ouverts
Je cherche la nuit et j'espère me retrouver
votre commentaire -
L'Amazone - François Coppée
(extrait)Et moi, flâneur qui passe et jette par la grille
Un regard enchanté sur cette jeune fille,
Et m'en vais sans avoir même arrêté le sien,
J'imagine un bonheur calme et patricien,
Où cette noble enfant me serait fiancée ;
Et déjà je m'enivre à la seule pensée
Des clairs matins d'avril où je galoperais,
Sur un cheval très vif et par un vent très frais,
A ses côtés, lancé sous la frondaison verte.
Nous irions, par le bois, seuls, à la découverte ;
Et, voulant une image au contraste troublant
Du long vêtement noir et du long voile blanc,
Je la comparerais, dans ma course auprès d'elle,
A quelque fugitive et sauvage hirondelle.
votre commentaire